Vous êtes sur la page chef-d'oeuvre roman La nef et le transept sud

on continue la visite...

...par la nef

 

 

 

 

 

 

 

 

On entre dans l'abbatiale par une petite porte qui ouvre sur le collatéral droit de nef. Cette porte assurait autrefois la circulation avec le cloître (détruit au XVIIIème siècle).

Ici on voit l'espace d'une travée (la centrale des trois restantes) délimité par une grande arche qui, depuis le collatéral, ouvre sur l'élévation de la nef.

 

Ci-dessus, une vue de l'église depuis la troisième et dernière travée actuelle. Bien sûr, le grand angle utilisé pour cette photo augmente la profondeur de champ, mais si vous vous transportez en imagination vers les années 1100, vous pouvez avoir une idée de l'impression ressentie en découvrant la nef dont les lignes de perspective convergent puissament vers son unique abside à trois niveaux...

 

   Telle était la vision depuis le portail roman ou l'espace de la septième travée, 

                             soit quatre travées de plus en arrière...

 

 

           La nef dégage une harmonie extraordinaire dans sa triple élévation.


Elle a trois étages supportés par des piles cruciformes (amalgame de colonnettes engagées dans des pilastres rectangulaires).

Le premier étage ou rez-de-chaussée présente une grande arcade en plein cintre pour chaque travée de nef , arcade à doubles rouleaux moulurés, boudin et filet et qui ouvre sur le bas-côté (collatéral) à voûte d'arête.

 

 

L' étage médian ouvre sur une large tribune par deux baies géminées liées par un arc de décharge pour chaque travée. Le côté gauche de la nef (photo ci-dessus et détail ci-contre) présente de superbes ornementations en chevrons et dents de scie.

Le troisième étage offre trois arcs en triplet avec galerie de circulation dans l'épaisseur du mur, dite coursière normande. La baie centrale est une fenêtre encadrée de deux baies aveugles.

Le plafond plat et charpenté a été reconstruit pour restituer les dispositions originelles. Les églises normandes romanes et celles d'Angleterre construites à la même époque n'étaient pas voûtées, malgré leurs murs épais et leurs murs gouttereaux fortement rythmés.

Les grosses piles rondes de la croisée du transept sont un réaménagement du XVè siècle pour consolider l'église qui menaçait de s'écrouler. Elles ont malheureusement englouti les piliers romans d'origine à jamais avec leurs chapiteaux. Elles avaient toutefois une belle élégance jusqu'en 1738, où une nouvelle restauration fut moins parfaite. Un nouvel arc (gothique) les rejoint, sans chapiteaux. L'arc roman subsiste toutefois dans la masse, bien au-dessus de l'arc gothique, et donne à imaginer la hauteur réelle de départ avec cette impression d'espace et de légéreté qui devait, à l'époque, se dégager du bâtiment.

Vue du collatéral droit et de l'élévation de la nef depuis la croisée des transepts avec amorce du transept sud.

 

le transept sud

 

 

Le transept sud a gardé

toute sa splendeur d'origine.


Le premier niveau (ou rez-de-chaussée) ouvre par deux travées, matérialisées par deux grandes arches surhaussées (arcs légèrement en fer à cheval à la différence des arcs de la nef en plein cintre).

Ces arcs soutiennent une voûte d'arête et viennent reposer sur des piliers cruciformes, l'ensemble supportant une vaste galerie occupant toute la surface du deuxième niveau et fermant par une petite balustrade rajoutée ultérieurement mais en harmonie avec le style originel.

La galerie occupe les deux étages supérieurs sur toute leur hauteur, contrairement à celle de la nef dont l'on aperçoit ici une extrêmité et un petit bout de sa charpente en bois. On peut distinguer aussi les deux petites portes voûtées qui permettent de circuler de l'une à l'autre.

La coursière normande au plus haut fait continuité avec celle de la nef et suit les contours du transept.

A nouveau un plafond droit et charpenté restauré conformément aux dispositions d'origine.

 

Le transept sud en son premier niveau se prolonge par une abside semi-circulaire dont on aperçoit le départ à l'intérieur de l'arcade centrale (vers la gauche).

A l'extérieur gauche de l'arcade s'ouvre le collatéral de choeur droit (chapelle de la Vierge).

Au second niveau du transept, on retrouve la petite porte débouchant sur la galerie du collatéral de choeur. Chacune des deux chapelles ayant un étage est également une disposition rare. La grande arcade à l'étage du transept ouvre sur le chartrier.

 

La croisée des transepts est aujourd'hui obturée par une voûte datant du XVème siècle. Il faut s'imaginer cet espace aux portes du choeur, autrefois complétement ouvert sur toute sa hauteur jusqu'au clocher et délivrant une force ascensionnelle impressionnante compte tenu des dimensions inaccoutumées de cet édifice roman.

 

 

retour à la page chef-d'oeuvre roman